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8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 14:29

Le mythe d'Orphée a beaucoup été repris dans la poésie française, tout d'abord par Victor HUGO qui a écrit Orphée dans le recueil La légende des siècles.

« J'atteste Tanaïs, le fleuve noir aux six urnes, Et Zeus qui fait traîner sur les grands chars nocturnes Rhéa par des taureaux et Nyx par des chevaux Et les anciens géants et les hommes nouveaux, Pluton qui nous dévore, Uranus qui nous crée, Que j'adore une femme et qu'elle m'est sacrée. Le monstre aux cheveux bleus, Poséidon, m'entend; Qu'il m'exauce. Je suis l'âme humaine chantant, Et j'aime. L'ombre immense est pleine de nuées, La large pluie abonde aux feuilles remuées, Borée émeut les bois, Zéphyr émeut les blés, Ainsi nos cœur profonds sont par l'amour troublés. J'aimerai cette femme appelée Eurydice, Toujours, partout ! Sinon que le ciel me maudisse, Et maudisse la fleur naissante et l'épi mûr ! Ne tracez pas de mots magiques sur le mur. »

 

Guillaume APOLLINAIRE, lui, a écrit Le bestiaire ou Cortège d’Orphée en 1911. C’est un recueil de 30 poèmes court qui dresse le portrait d’un animal quand dans les fables de La FONTAINE. Ce recueil a était illustré par Raoul DUFY. Guillaume APOLLINAIRE a dit d’Orphée : « Orphée était natif de la Thrace. Ce sublime poète jouait d'une lyre que Mercure lui avait donnée. Elle était composée d'une carapace de tortue, de cuir collé à l'entour, de deux branches, d'un chevalet et de cordes faites avec des boyaux de brebis. […] Quand Orphée jouait en chantant, les animaux sauvages eux mêmes venaient écouter son cantique. Orphée inventa toutes les sciences, tous les arts. Fondé dans la magie, il connut l'avenir et prédit chrétiennement l'avènement du Sauveur. »

Voici les titres de ses trente poèmes : Orphée ; La tortue ; Le cheval ; La chèvre du Tibet ; Le serpent ; Le chat ; Le lion ; Le lièvre ; Le lapin ; Le dromadaire ; La souris ; L’éléphant ; Orphée ; La chenille ; La mouche ; La puce ; La sauterelle ; Orphée ; Le dauphin ; Le poulpe ; La méduse ; L’écrevisse ; La carpe ; Orphée ; Les sirènes ;  La colombe ; Le paon ; Le hibou ; Ibis ; Le bœuf.

 

les Sonnets à Orphée

Rédigés entre le 2 et le 23 février 1922 – alors que Rilke finissait de composer, au château de Muzot, dans le Valais, les Élégies de Duino –, les cinquante-cinq sonnets composant le recueil, variation sur le thème de la jeune fille et de la mort, sont dédiés à Wera Ouckama Knoop, une jeune danseuse hollandaise, fille d'une amie du poète, morte d'une maladie incurable à l'âge de vingt ans.

Placés sous le patronage de la figure mythique d'Orphée, dont le pouvoir unissait poésie et musique, visible et invisible, vie et mort, les sonnets, à travers l'évocation, parfois circulaire, de divers thèmes – la jeune Wera, la mort d'Orphée, des souvenirs d'enfance, des visions de jardin, la terre, les fleurs et les fruits, le monde antique ou le monde moderne – confrontent la souffrance d'être et la finitude humaine aux pouvoirs des mots, soulignant combien l'impossibilité, pour le poète, de s'approprier la substance du monde permet la consécration d'un langage – parce qu'il est affranchi de la contrainte du référent – capable de dire l'intégrité d'être au-delà de la mort et de la chute. Ces thèmes de la métamorphose et du passage, au cœur de la poésie rilkienne, introduisent à une sorte de transcendance, détachée de toute référence religieuse, et profondément moderne en ce qu'elle confère aux mots une puissance libératoire.

 

Source : article de l’Encyclopédie Larousse

Apolline (3e)

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commentaires

E
mouais
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Présentation

  • : Le mythe d'Orphée
  • : Découvrez la tragique histoire d'Orphée à travers le travail commun d'élèves latinistes de 3e du collège Les Frères Le Nain, et de 2nde du lycée Paul Claudel. Premier des poètes d'après la mythologie gréco-latine, Orphée n'a cessé d'inspirer écrivains, peintres, compositeurs ou encore réalisateurs...
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Citation latine

Talia dicentem nervosque ad verba moventem exsangues flebant animae; nec Tantalus undam captavit refugam, stupuitque Ixionis orbis, nec carpsere jecur volucres urnisque vacarunt Belides, inque tuo sedisti, Sisyphe, saxo. Tunc primum lacrimis victarum carmine fama est Eumenidum maduisse genas.

 

Les âmes privées de vie pleuraient celui qui disait de telles choses en faisant vibrer les cordes au rythme de sa voix. Et Tantale n'a plus cherché à saisir l'eau qui s'enfuyait, la roue d'Ixion se stoppa, et les oiseaux cessèrent de lacérer le foie

 

Ovide

 

 

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